Êtes-vous affecté par le sentiment de rejet

Vous est-il déjà arrivé de ressentir une profonde solitude, de rester accroché à une situation affective illusoire ou autres difficultés relationnelles, d’avoir besoin de vous isoler, de fuir ce qui fait mal, de vous sentir non méritant, de donner mais d’avoir de la difficulté à recevoir des compliments, des bonnes choses de façon globale ? Pour la majorité d’entre vous la réponse doit être oui et c’est bien humain. Et que dire des traces de l’enfance qui ont laissé leur marque…

Nous portons tous des effets reliés au passé et qui se répercutent encore à différents degrés, on le sait. Par contre, le passé se doit de nous servir comme base de référence et non comme un lieu de résidence, comme le dit cette phrase que j’ai lue récemment d’un auteur inconnu et qui fait plein de sens.

Se sentir non désiré

Le sentiment de rejet pourra amener la personne à se sentir sans le droit d’exister pleinement, etc. Je vois tant de gens qui ont ressenti de l’indifférence, un manque d’amour, d’affection, de tendresse en bas âge. Aujourd’hui, elles sont fréquemment déstabilisées, en vide affectif et tentent de combler ce manque, malheureusement et inconsciemment trop souvent, avec des personnes qui portent ce même vide.

 

Le cercle vicieux se perpétue. Un besoin de se sentir exister à travers l’autre, de se faire reconnaître à tout prix est sous-jacent. Cette personne sera aussi plutôt sensible à la critique, se sentant facilement rejetée. « Qu’est-ce que j’ai fait de pas correct », pourra-t-elle se dire…

La fuite et le non mérite

On dit que le mécanisme de défense relié à cette blessure, c’est le masque du fuyant. Donc, cette personne risquera de développer une attitude de fuite pensant inconsciemment diminuer le rejet et la souffrance, mais c’est le masque qui prend place et met de côté le réel pouvoir personnel.

Cette personne cherche à ne pas prendre trop de place, peut se faufiler en soi dans un monde imaginaire, qui la fait rêvasser hors des faits et gestes de la réalité, peut procrastiner dans ce qui doit avoir besoin d’être mis à l’ordre, elle fait toutes sortes de choses et peut devenir éparpillée, ménage et tâches non complétées, etc…Le simple fait d’avoir des biens matériels peut même dans certains cas l’insécuriser, car il est moins facile de fuir avec de telles attaches.

Sa capacité à se laisser aimer pourra être déficiente même si c’est son grand désir. Elle donnera beaucoup, pourra se laisser maltraiter, aura de la difficulté à recevoir. En fait, elle se rejette inconsciemment et se demande pourquoi certaines difficultés perdurent. La charge émotionnelle qui maintient cet état roule en sourdine.

Elle peut avoir peur de se lier par crainte de souffrir et d’être rejetée et quand elle ose, elle risque de s’attirer quelqu’un qui va confirmer sa blessure, sa notion de non mérite et elle se fera faire mal, rejeter. Sans le réaliser, elle dénigre sa propre valeur par le fait même. Elle a de la difficulté à dire non, donc limitée dans sa capacité à se dire oui à elle-même.

Ce stress ne favorise aucunement un état de joie et de bien-être émotionnel et physique. Ne se sentant pas le droit (inconsciemment toujours) d’exister pleinement, de mériter une relation affective saine, respectueuse, tendre et heureuse, une abondance fluide, du temps pour soi, etc., elle aura de la difficulté à se faire plaisir à chaque instant et pourra se retrouver à tourner en rond, à ne pas pouvoir s’ouvrir aux opportunités de changement heureux que la vie lui présente et pendant ce temps-là, la vie passe. Elle remet le bonheur à plus tard à son insu.

Une personne étant très touchée par le rejet pourra aussi :
  • Avoir de la difficulté à donner leur opinion
  • Se culpabiliser facilement
  • Vivre de l’angoisse, de l’anxiété. Le fuyant peut avoir peur de paniquer, de faire de l’anxiété, d’angoisser. C’est une forme de fuite, au lieu d’aller de l’avant et d’explorer en sachant qu’il n’y a aucun danger mortel comme on pourrait dire. Cette peur le porte à dramatiser et ainsi amplifier ce qui est sans le vouloir consciemment bien sûr. Il trouve toujours de bonnes raisons pour fuir. Un ami fait une invitation à un repas, cette personne pourra refuser en disant qu’elle n’a pas le temps, car trop de travail. Il y a encore et encore des raisons de ne pas s’amuser, de prendre du temps pour soi.
  • Difficulté à regarder dans les yeux.
  • Avoir peur de recevoir le meilleur en tout, repousse les compliments, etc.
  • Peut se sentir redevable de recevoir de l’aide, donc préfère s’isoler une fois de plus et s’épuise à tout faire seule.
  • Camoufle ses besoins, ne veut pas déranger.
  • L’approbation des autres la sécurise.
  • Pourra même vivre du rejet via la sexualité ou attirer des personnes qui la voudront pour cet aspect mais sans amour.
    On peut s’en sortir

C’est Wilhelm Reich, médecin, psychiatre, psychanalyste et critique de la société autrichienne, suivi du psychiatre américain John Pierrakos qui ont été les premiers à identifier, répertorier et observer les cinq blessures fondamentales (rejet, abandon, humiliation, injustice, trahison). Les travaux ont été repris par Lise Bourbeau et comme le dit celle-ci dans son livre spécifiquement axés sur le sujet et intitulé « Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même », « Le fuyant développe souvent des problèmes de peau pour ne pas être touché. La peau étant un organe de contact, son aspect peut attirer ou repousser une autre personne. Un problème de peau chez une personne est un moyen inconscient de ne pas être touché, et ce, surtout à l’endroit où se situe le problème. »

Elle pourra inconsciemment rendre sa vie de couple pénible par ces « patterns ». Puisqu’elle a appris à se sentir exister dans la souffrance reliée entre autres au sentiment de rejet malheureusement, tant qu’elle n’a pas fait d’introspection, de dégagement, le schéma émotionnel reste actif.

Signaux que la blessure est en voie de guérison. La personne…
  • Demande de l’aide au besoin
  • Prend de plus en plus sa place, s’affirme
  • Fait des choses nouvelles
  • Se confie à une personne de confiance
  • Réalise avec empathie que ses parents ont fait de leur mieux avec les ressources qu’ils avaient
  • Ose toucher sa sensibilité, sa vulnérabilité
  • A une meilleure valorisation personnelle, un meilleur respect de soi
  • Exprime sa créativité et permet aux autres de la découvrir (ex : peindre et exposer ses œuvres avec aisance et fierté)
  • A une démarche plus assurée
  • Favorise ce qui stimule la joie de vivre, le rire, etc.

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Je vous souhaite le meilleur en tout !

Line

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