En tant que conférencière et formatrice en entreprise depuis 1995, spécialisée au niveau du bien-être au travail, de la prévention de l’épuisement, de la communication efficace, de la joie de vivre et de la réalisation de soi, j’ai eu l’occasion d’intervenir dans d’innombrables entreprises.
J’ai pu constater à quel point il y a un grand cri du cœur de la part des employés et des leaders, quant à la crise de la main d’œuvre entre autres. Mais ça se ressent encore plus, en lien avec la recherche de sens sur le plan personnel et professionnel.
On est à l’ère où la solidarité et le plaisir dans les équipes, ça devient prioritaire pour créer des liens dynamiques, inspirants et nourrissants. On a vu beaucoup d’activités dites de « team building » avoir lieu. Toutefois, on constate que l’approche
• est souvent associée à des activités parfois laborieuses,
• peut mettre au défi la condition physique,
• peut devenir contraignante pour certains, même si très louable.
A mon sens, le resserrement des liens d’une organisation peut aussi se vivre
• par le biais d’activités ludiques toutes simples,
• via des exercices de connaissance de soi,
• des éléments d’introspection qui mettent en lumière les différentes façons de réagir des gens, leurs croyances
limitatives, leurs résistances, leurs forces,
• et l’importance de revoir certaines perceptions.
En leur apportant des outils valorisant la pleine conscience, l’auto responsabilisation face à leur bonheur et au bien-être collectif, on construit des bases merveilleuses et qui rapportent à tous les niveaux. Sinon, c’est comme éponger l’eau sans avoir fermé le robinet, le problème d’insatisfaction persiste. Valoriser le plaisir de mieux s’accueillir mutuellement est toujours gagnant, pour l’avoir fait avec tant de groupes ici et à l’étranger.
L’objectif fondamental à mon sens, est de favoriser la joie de collaborer, l’entraide qui découle de l’authenticité.
En ayant une meilleure compréhension de nos différences relationnelles et en portant un regard sur la réalité humaine de l’individu et non ses diplômes ou une façade quelconque, tout change.
N’êtes-vous pas plus enclin à être proche d’une personne qui vous fait confiance, qui ose vous dire qu’elle ne va pas super bien ces temps-ci parce qu’elle a certains soucis, et que vous sentez qu’elle cherche des solutions ?
Je pense au cas de Maryse qui a dû prendre la direction d’un département, qui avait comme réputation de regrouper des employés qui faisaient leurs tâches mais sans passion, un peu comme des robots qui faisaient du temps comme on dit.
Elle a eu elle-même, à dépasser certaines limitations, en osant se montrer plus vulnérable, oser le dire si elle allait moins bien un certain jour. Elle s’est même autorisée à parler d’un événement difficile qui venait de l’affecter.
De là, tout s’est mis à se transformer dans cette équipe, car son ouverture du cœur l’a rendue plus accessible, plus humaine aux yeux de tous, comparativement au dirigeant précédent. De là, à tour de rôle, le fait de savoir qu’ils pouvaient s’autoriser cet espace plus sensible a créé un effet domino porteur de renaissance.
Un tel a confié avec une douleur qui lui cause du stress, une autre un souci familial et de là, au lieu de tomber dans la victimisation, ils se sont mis à se considérer avec empathie et leur énergie collective est devenue un tremplin de joie pour tous et un département recherché.
C’est tout ça le team building aussi. C’est se soutenir l’un et l’autre, donner du sens à ce temps passé ensemble, au-delà d’une tâche à accomplir. On est avant tout un être humain, pas un faire humain !
L’aspect ludique au quotidien, le rire, le plaisir influent aussi une énergie qui fait tant de bien ! On dit qu’une équipe qui rit est une équipe unie ! Dans ma pratique, j’ai toujours valorisé cet enseignement et je peux vous dire que les entreprises qui le valorisent se démarquent et voient leur roulement de personnel réduit.
Quand on parle de rire, je tiens à faire une petite nuance inspirée de ma propre histoire.
Pendant longtemps, j’ai été celle qui riait pour ne pas pleurer jusqu’à ce que cet effondrement passe proche un jour de m’amener à ma perte. Il y a donc une nuance entre le rire spontané qui jaillit à la suite de l’humour, d’une mésaventure, d’une blague et on a celui plus nerveux, qui cache un profond mal-être digne du clown triste et qui pourrait virer en larmes si on investiguait un peu.
En 1939 les riaient en moyenne 19 minutes par jour, 6 minutes en 1986 et 4 en 1990. Nous sommes en 2019 et les gens ne riraient plus qu’une minute par jour. Pas besoin de se demander pourquoi le bonheur au travail écope aussi, n’est-ce pas ? On en a besoin d’au moins 10.
Au-delà du rire, on a la joie, cet état d’esprit qui se façonne en chacun de nous par plus d’estime, de confiance, de libération émotionnelle, de vitalité, d’outils pour optimiser un profond sentiment de réalisation. Mais quand une personne manque de moyens pour bien se connaitre et voir sa pleine valeur, il y a risque de morosité et de désillusion personnelle et professionnelle.
Même chose au niveau du leadership. Il n’y a plus de place pour les masques. Nous sommes à l’ère de l’intégrité, de la communication respectueuse et du savoir-être bienveillant.
Une image vaut mille mots…
Tout ça pour dire, que ce grand virage entrepreneurial actuel engendré entre autres par la pénurie de main d’œuvre, la présence des milléniaux qui revendiquent plus de sens au quotidien, nous amène une réflexion collective et personnelle. Les leaders ont un rôle à jouer pour engendrer le dynamisme et la réussite de l’organisation, mais sachant que le capital humain est à la base de ça, il est grand temps d’en prendre soin, sinon ça ne passe plus.
Même les leaders doivent grandement se ressourcer pour inspirer et protéger leur équilibre. Ce n’est pas une majorité de gens qui ont de solides bases en développement personnel, relations humaines, communication efficace, etc.
N’est-ce pas inspirant comme énergie ?
Le team building à mon sens, devra passer de plus en plus par des exercices de gestion du stress plus intériorisés, une ouverture à l’autre et à soi plus sensible, et un leadership personnel optimisé. On parle de plus en plus de « team bonding » quand il s’agit de créer une meilleure synergie dans l’équipe.
Mon expérience démontre que les gens apprécient vivre quelque chose
• qui leur touche le cœur,
• qui implique une meilleure compréhension émotionnelle,
• tout en gardant la notion de connexion au corps, à la santé globale et à l’importance de prendre soin de soi,
• qui les aide à se recentrer,
• à faire le calme.
Derrière chaque poste de travail, il y a une personne qui a une famille, une réalité personnelle qui s’est construite sur un historique éducatif qui lui est propre, sur un environnement quelconque.
On a tous nos différences, mais il y a un endroit où on se rejoint tous. C’est à travers un commun désir de bonheur, de reconnaissance et de se sentir accueilli pour qui on est.
A partir de là, si on s’offre ça mutuellement, c’est le meilleur qui émerge et là, on parlera de la vraie performance, pas celle axée sur le fait d’être comme des robots à engendrer du profit, mais des êtres heureux qui collaborent à un projet commun où ils se réalisent pleinement et avec plaisir. On a la terre entière pour aller travailler, qu’est-ce qui fait qu’on est à un tel endroit ?
A chacun de choisir le bonheur et la sérénité, mais un mouvement de fond doit se créer. Le fait de mettre en place des moyens pour favoriser une meilleure connaissance de soi et de l’autre pourra aider. À cela, si on valorise plus d’écoute des besoins, il y aura davantage de solidarité et de bonheur au travail et ailleurs. Une équipe est comme un orchestre. Quand chacun est formé pour créer ses meilleures mélodies, on crée les plus belles symphonies !
Inspiré de mon livre « Le mieux-être par le rire. Réveillez votre médecin intérieur » et de mes contenus de conférences en entreprises www.linebolduc.com/livres
Qu’est-ce que cette réflexion fait émerger en vous ? Laissez-moi un commentaire. C’est toujours un plaisir de vous lire ! 🙂
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